La communauté scientifique s’inquiète de la destruction alarmante de la biodiversité de Madagascar

Alors que la 5^ème édition du forum consacré à la protection de la biodiversité et au développement durable de Madagascar vient de s’achever, les chercheurs se disent inquiets de la situation de l’île, où 50 000 hectares de forêts disparaissent chaque année.

Lors de ce forum, 250 chercheurs malgaches et des scientifiques étrangers se sont demandé comment sauvegarder la biodiversité tout en favorisant le développement du pays.

Les forêts primaires ne couvrent plus aujourd’hui que 12% de la Grande Ile contre près de 30% il y a 60 ans, du fait des cultures sur brûlis, de la coupe abusive des arbres et du charbonnage.

Madagascar est riche actuellement de 11 138 espèces végétales dont 83% ne se trouvent nulle part ailleurs sur la planète. Près de la moitié de ces espèces sont menacées d’extinction et une douzaine a déjà disparu.

Les palmiers, dont on trouve 204 espèces sur l’île, sont particulièrement en danger. Plus de la moitié de ces espèces ne se retrouvent plus que sur un seul site ou ne comptent plus qu’une centaine de spécimens.

La situation est également inquiétante pour les orchidées dont près de 1000 espèces poussent sur l’île. 90% de ces espèces ne se trouvent qu’à Madagascar mais 70% sont menacées d’extinction.

orchidée Vohibola

Le rôle des chercheurs est donc de montrer le danger pour que des décisions soient prises et de mieux faire connaître la biodiversité pour encourager la population, qui dépend très souvent des forêts, à la protéger.

Le programme Net Positive Impact agit à Madagascar pour aider les populations locales à valoriser les plantes présentes sur leur territoire.

La production d’huiles essentielles commence à se développer sur place (Ylang ylang, gingembre frais, saro).

Ce travail doit être poursuivi et même renforcé dans ce pays où règne une instabilité politique et institutionnelle presque chronique.

Brokesia Vohimana

Vohimana 30 cm long butterfly