Braconnage : la CITES alerte sur le déclin de l’éléphant d’Afrique avril 26, 2017 – Posted in: Éléphants, Burkina Faso - Corridor des Éléphants - Karité, Tous les Projets – Tags: ,

Le programme MIKE de la CITES (Système de suivi de l’abattage illégal des éléphants) a publié le 3 mars dernier les chiffres de l’évolution du braconnage des éléphants d’Afrique en 2016.

L’étude des tendances globales du braconnage montre que l’augmentation régulière des abattages illégaux a été stabilisée, mais à des niveaux encore trop importants.

La population des éléphants a donc très certainement continué à diminuer en 2016.

C’est en Afrique centrale et occidentale que les niveaux de braconnage sont les plus élevés, alors que des signes encourageants sont apparus dans certaines parties d’Afrique orientale.

Les niveaux de braconnage sont notamment importants dans les parcs et provinces de Garamba (République démocratique du Congo), Gourma (Mali) et Niassa (Mozambique).

Par contre, la tendance du braconnage est redescendue à son niveau pré-2008 au Kenya.

Une balle incarcérée dans le crâne d’un éléphant

Il est donc important de mettre en application la répression des crimes contre la vie sauvage et d’œuvrer dans le cadre des Plans d’actions nationaux pour l’ivoire (PANI). Le Secrétaire Général de la CITES s’est notamment rendu en Chine fin mars pour constater les progrès en matière de commerce d’ivoire, ce pays ayant annoncé fin 2016 qu’il allait fermer tous les établissements travaillant l’ivoire ainsi que les magasins de détail.

La CITES a identifié 27 pays très fortement impliqués dans le commerce illégal d’ivoire. Ces dernières années, des efforts ont été faits en matière de lutte contre cette criminalité (garde-nature sur le terrain, forces de police et agents des douanes ont vu leurs effectifs renforcés). Mais il est nécessaire de continuer pour pouvoir passer d’une stabilisation à une inversion des tendances.

Il y a malheureusement eu en 2016 une douzaine d’éléphants abattu sur la zone de Nazinga.

Rappelons que la CITES, avec 183 Etats membres, est l’un des éléments internationaux cruciaux pour la conservation de la biodiversité, grâce à la réglementation du commerce international de la faune et de la flore sauvages.

La CITES ne peut rien pour ce qui se passe en dehors du commerce international mais elle réglemente le commerce international d’environ 35 000 espèces de plantes et d’animaux, assurant ainsi leur survie dans la nature au bénéfice des populations locales et de l’environnement.

Lutte anti-braconnage PONASI

Lutte anti-braconnage PONASI

Au Burkina Faso en particulier la réserve de Nazinga collabore avec le programme MIKE depuis plusieurs années pour le suivi de ses populations d’éléphants. Un des objectifs du Programme NetPositiveImpact.earth est de soutenir les engagements avec les communautés locales autour de Nazinga, du Parc national Kaboré Tambi et du corridor forestier qui les relit.

Les responsables de la réserve de Nazinga recrutent depuis des années les guides touristiques au sein des villages pour aider à leur motivation pour la conservation mais il faudrait encore plus de visiteurs.

Nous voulons apporter notre pierre au travail en promouvant en particulier la marque Elephas dont la vocation est d’aider à générer des revenus qui soient dépendant des habitats naturels pour soutenir la motivation et l’engagement des communautés pour la protection des éléphants au niveau local.

Les femmes disent qu’elles ont toujours cohabités avec les éléphants sans problème